« Nous agissons par solidarité avec nos confrères pour dénoncer les mesures du gouvernement concernant les suppressions de postes et les choix éducatifs imposés par le gouvernement » nous a déclaré Claude Lesage, le directeur du collège du Sacré-Cœur, à Pornichet
C’est la première fois que le secteur privé est aussi présent dans la mobilisation que le « public », il veut attirer l’attention sur les conséquences désastreuses liées à « la pression budgétaire ».
Le projet du budget 2012 prévoit 14 000 suppressions de postes. En fait, une personne sur deux partant à la retraite ne serait pas remplacée, alors que paradoxalement les effectifs augmentent.
C’est particulièrement vrai pour le Sacré-Cœur qui a « récupéré » des élèves après la fermeture du collège privé Sainte-Marie de La Baule. L’effectif est de 435 élèves, soit 16 classes pour 30 professeurs et trois surveillants.
« Ce que nous demandons », souligne Claude Lesage : « C’est une refonte du système éducatif. Nous constatons une baisse constante des moyens, il est difficile dans ces conditions de pouvoir continuer à enseigner de la même façon ».
Les établissements privés proposent une approche éducative différente. Tous les enseignants sont chaque jour devant une classe et il n’y a pas de remplaçants. Chaque année scolaire, sous forme de contrat, le Ministère alloue un nombre d’heures au secteur privé. Il sert à financer le salaire des enseignants, le reste du fonctionnement est interne à chaque établissement (secrétariat, intendance, restauration…).
C’est donc avec ce financement public qui se réduit, que les établissements privés doivent organiser leurs plannings et mettre en place leurs objectifs pédagogiques. Cette détermination de dotations d’horaires va forcément jouer sur le « plus » du privé, comme l’aide aux devoirs et l’accompagnement scolaire. Plus grave, il peut impliquer des fermetures de classes ou voir des classes se surcharger, comme le connaît déjà le secteur éducatif public.
Les syndicats et les parents d’élèves dénoncent en maternelle et primaire : « Des économies sur les postes contre l’échec scolaire (Rased) Réseau d’aides spécialisées aux élèves en difficultés), sur les intervenants en langues étrangères ou les maîtres formateurs. Dans les collèges et lycées, les syndicats s’insurgent aussi : « Des cours à effectifs réduits et les projets éducatifs et les accompagnements personnalisés qui vont devenir des variables d’ajustement ».
Enfin, et ce n’est pas nouveau, mais, on est proche du ras-le-bol devant « L’accumulation d’expérimentations et de réformes comme l’évaluation des élèves dans les écoles primaires et les collèges ou la réforme du lycée ». Et puis, une réforme ne passe pas du tout : celle de la formation des enseignants.
Au Sacré-Cœur de Pornichet, Claude Lesage reste attentif, il développe les actions de maillage entre le primaire et le collège, organise des rencontres entre les professeurs des écoles et sensibilise les parents d’élèves. Il se dit également inquiet devant la population scolaire en baisse sur Pornichet et la Baule : « Les fermetures de classes dans les petites sections indiquent une diminution des élèves. Cela aura forcément des répercussions sur les effectifs des niveaux supérieurs dans les années à venir, ce qui implique un avenir difficile pour le maintien de toutes nos classes ».
Des pétitions internes ont circulé, elles seront remises au Recteur d’Académie le 22 octobre prochain.
Le 30/05/2023 par julien dans
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