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Grande première à Vincennes pour l’écurie de Guillaume Deniel

Pour un entraîneur de chevaux, l’ambition majeure est d’avoir l’honneur, un jour, de courir avec les meilleurs sur les anneaux parisiens. Pour les trotteurs, le « temple » c’est Vincennes. Mercredi, lors du quinté, Prestige Guichen s’est imposé. Son entraîneur , Guillaume Deniel est installé à Pornichet.

Les chevaux sont ses meilleurs compagnons

Dès l’âge de 16 ans, Guillaume Deniel entre à l’AFASEC*, à Graignes dans la Manche. Il veut devenir jockey driver. Ayant peu couru en apprenti, il travaille comme salarié lad-jockey chez de nombreux entraîneurs réputés. « J’allais beaucoup aux courses avec mes parents. Mais c’est mon cousin Sylvain Dupont, chez qui j’ai travaillé, qui m’a donné la passion des chevaux ».
C’est en 2005 qu’il arrive à Pornichet. Dans les locaux de l’écurie Roy, à quelques mètres de là, Guillaume loue quatre box. « Je n’avais que deux chevaux. Cela a été très très dur au début. Les chevaux étaient là en soins et au repos. Je les promenais sur la plage ». En 2007, ayant obtenu sa licence d’entraîneur, l’écurie se renforce de pensionnaires destinés à courir sur les hippodromes régionaux.

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Des « cracks » et des plages font une réputation

Très vite, Guillaume Deniel se fait un nom dans le milieu des courses. La situation de son écurie au bord des plages et contiguë à l’hippodrome de Pornichet attire les propriétaires. Au petit matin, les habitués des plages de La Baule ou Bonne Source, croisent souvent les trotteurs au sulky « La plage, c’est la vitrine de mon écurie. C’est comme ça que j’ai récupéré, en 2008, Prestige Guichen. Il avait des problèmes tendineux. Nous allions souvent le baigner à Bonne-Source. Il avait seulement 27 000 € de gains ». Une misère. Il en est aujourd’hui à un total de… 440 000 €. Très peu de chevaux atteignent ces sommes « stratosphériques ». « Âgé de 8 ans, il a encore deux ans à courir ».

En 2009, avec un autre champion Pacha de Furetais, Guillaume Deniel gagne son premier quinté à Cordemais, il passe le poteau en tête à Pornichet mais aussi à Vincennes. « Cela m’a lancé ». Pacha de Furetais est à 170 000 € de gains. Il est encore très régulier. « Il gagne encore sa vie. Dimanche prochain, à Cordemais, nous jetterons nos dernières cartouches ».

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Retaper les bâtiments en ruine

Mercredi 14 décembre 2011, dans les tribunes de Vincennes, anxieux, Guillaume Deniel avait confié les guides à son ami et crack driver Éric Raffin « Je l’appelle et il arrive ». Un tel équipage, avec le cheval le plus riche du peloton, avait inspiré les parieurs malgré la présence des meilleurs parmi les 20 partants. Mouvementée, la course le fut à souhait. Un faux départ et un grand bazar au moment du lancement de la course se produisait. Un vent violent avait excité les chevaux sous les ordres du starter. Une cascade de distancés réduisait l’effectif. Prestige Guichen n’en avait que faire. « Bien parti, il était en tête aux 1 000 m. Il a contrôlé jusqu’au poteau. Il avait fait deux fois 2e lors de précédents quintés. C’est une très belle année pour nous ».
Installé depuis le début de l’année dans ses nouveaux locaux, Guillaume Deniel voit la vie autrement. « Forcément, cette belle victoire est valorisante notamment sur le plan financier. Je vais pouvoir continuer de payer les factures. Maintenant, je suis chez moi. Je vais pouvoir retaper les bâtiments en ruine. Autour, j’ai 5 000 m2 de terrain et 13 box. Nous allons pouvoir faire de bon travail. Prochainement, je vais louer des stalles à un entraîneur de galop ».

Auteur : JLM | 16/12/2011 | 4 commentaires

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