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L'éolien off-shore Prosimar à contre courant

L'association Prosimar (association environnementale agréée) vient de publier une note de synthèse sur le projet d'implanter des éoliennes off-shore près de nos côtes. Cette analyse a été adressée à tous les décideurs locaux.

Alain Doré, président de l'association exprime, en accord avec tous les adhérents, les réserves qu'ils émettent quant à l'utilité de ce programme : « La filière de l'éolien off-shore est loin de faire l'unanimité pour l'avenir du fait de la dimension des projets, d'un défi technique non maitrisé et de coûts exhorbitants. Le paradoxe français tient au fait que l'éolien augmente indirectement les rejets de CO2. En effet, l'éolien industriel par son intermittence et son caractère peu prévisible, nécessite une régulation de la production par des centrales thermiques proches pour suppléer à l'insuffisance du vent quand il n'est pas comme il le faut, soit 80% du temps !!!».
Ces raisons extraites de la note de synthèse tendent à mettre l'accent sur « les conséquences d'un développement important de l'éolien industriel qui risquent fort d'engendrer des modifications de l'écologie locale et de l'écosystème marin : la pêche, le tourisme, la plaisance sont directement concernés ».
A cela, ajoute-t-il « L'éolien n'est pas beau : forêts de pylônes de 150 m en mer (5 fois le phare du plateau du Four ou du phare de la Banche), et en plus il coûte cher ( investissement d'1 milliard d'€ pour le projet du banc de Guérande) ».
 L'association Prosimar conclut : « L'éolien devrait être privilégié comme rendement d'appoint, c'est à dire utilisé en local, dans le but de réduire la demande au réseau national, et d'éviter ces machines géantes dont on peut craindre l'impact du nombre sur la paysage et l'environnement.

Prosimar qui est souvent systématiquement contre, ce qui peut transformer l'environnement, les architectures modernes, ici les éoliennes off-shore devrait attendre des études un peu plus poussées sur la question avant d'avoir une position d'entrée de jeu sur la réserve. En effet le projet peu avancé de parc éolien au large du Croisic ne se verrait pas de la côte, et quand bien même on devinerait les éoliennes au large comme ici sur la photo, c'est pour le moins subjectif de prétendre que ce n'est pas beau.


 

Auteur : J.Roch | 28/03/2010 | 11 commentaires
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Vos commentaires

#1 - Le 28 mars 2010 à 21h28 par Abraracourcix
Les Prosimar ne sont pas du coin aussi ils devrait se renseigner avant de dire n'importe quoi.C'est celui des 2 iles vendéennes qui va se concrétiser. Les pêcheurs sont d'accord.
#2 - Le 28 mars 2010 à 21h33 par Superbe
"Prosimar qui est souvent systématiquement contre"

Joli! Faut oser quand même...
#3 - Le 29 mars 2010 à 06h48 par aa
Avec des gens comme Prosimar, on n'aurait jamais construit le Mont St Michel, les phares...
#4 - Le 29 mars 2010 à 11h30 par ASSEZ
Comment peuvent-ils oser sortir des sornettes comme celles-là?
Franchement, quelle prétention de la part des Français contre en général, quand tous les jours on peut vérifier le bien-fondé de l'installation de ce type de production dans des pays aussi différents que le Danemark, le Brésil, l'Espagne?

Bien sûr que tous les oeufs des énergies renouvelables ne doivent pas être mis dans le même panier, mais tout de même, cela donnerait presque envie de défendre une centrale nucléaire sur les coteaux d' Ermur pour voir jusqu'ou ils sont prêts à aller.
Prosi marrre !
#5 - Le 29 mars 2010 à 15h15 par ASSEZ
Ne pas oublier que ces fervents défenseurs de l'environnement, sont de fidèles soutiens à l'équipe UMP en place.
Nous sommes allés sur leur site, oser écrire que l'électricité produite en France est la " moins polluante..."(SIC) d'Europe, un comble !
#6 - Le 30 mars 2010 à 15h51 par le rèveur, Pornichet
tous les adhérents, surement pas.J'en connais quelques uns et non des moindre.
Il serait plus que temps que Prosimar change de nom, ou tout au moins de " raison sociale", les choses seraient plus claires. A quand un concours d'idées sur la question ?
#7 - Le 30 mars 2010 à 16h48 par Neptune
Ils sont trop prévisible les Prosimar. Avant ils s'appelaient "l'association des propriétaires de la plage" maintenant ils veulent être propriétaires de l'océan... et bientôt interdire les bateaux de commerce en attente sur rade au droit de Ste Marguerite.

+ sérieusement (quoi que...), c'est tout de même incroyable que cette association de personnes âgées et aisées, membres d'une génération qui a fait basculer la France dans l'ère de l'hyperconsommation, refusent de changer de regard devant l'urgence climatique. Ils donnent le sentiment de vouloir préserver leur avenir pas celui de leurs enfants ou petits-enfants. Quel égoïsme !
#8 - Le 31 mars 2010 à 09h49 par ASSEZ
Au regard des commentaires, tout ne semble pas perdu.
Attendons une décennie ou deux , et ces neoconservateurs changeront peut-être d'état d'esprit ou auront rejoints une maison de retraite ...loin de Ste-Marguerite.
#9 - Le 18 avril 2010 à 08h55 par Une vision grand large
L'EOLIEN OFFSHORE : LES INDUSTRIELS EXHORTENT L'UNION EUROPÉENNE À AGIR

Suite à la conférence de Stockholm sur l'énergie éolienne en mer qui s'est tenue du 14 au 16 septembre, les déclarations sur les potentialités de cette énergie, qui tarde à se développer en Europe, se multiplient.

L'EWEA (European Wind Energy Association) martèle que l'Europe doit se préparer dans la décennie à venir au développement massif de l'offshore puisque ce dernier pourrait couvrir entre 13 % et 17 % de la consommation électrique européenne à l'horizon 2030. L'EWEA a appelé l'union européenne à investir 57 milliards pour la construction de parcs éoliens en mer et entre 20 et 30 milliards pour la construction de réseaux de distribution transnationaux d'ici à 2020. Jugeant la filière outre-Atlantique plus dynamique, 140 compagnies éoliennes, parmi lesquelles les filiales dédiées de E.ON, Iberdrola, GE Energy, EnBW ou encore Vestas, ont signé la déclaration écrite par l'EWEA exhortant les gouvernements à prendre des mesures concrètes afin de promouvoir l'éolien offshore (par exemple par la mise en place d'outils législatifs efficaces). Les entreprises signataires s'engagent à fournir biens et équipement en quantités suffisantes pour faciliter la construction des parcs, mais également à investir davantage dans la formation de personnels qualifiés. Elles attendent de l'union européenne des précisions quant au développement d'un réseau électrique européen ainsi qu'une plus grande transparence sur lesmontants de l'appui budgétaire consacrés à l'innovation.

http://ewea.org/fileadmin/ewea_documents/documents/publications/reports/Offshore_Report_2009.pdf

http://www.ewea.org/fileadmin/ewea_documents/documents/publications/reports/Offshore_Declaration.pdf

Source : note de la veille n° 151 (http://www.strategie.gouv.fr/)
#10 - Le 24 avril 2010 à 06h25 par Pascal Pichon
M. Le Président de l\'association PROSIMAR (Pornichet 44380)

A la lecture de vos interventions concernant les projets éoliens en off-shore en Presqu\'île , je me permets de vous addresser ce droit de réponse.
Je mets en copie le site d\'informations locales qui à repris votre communiqué, ainsi que M. Priou que vous avez interpellé , et qui se trouve également être mon député.

Si bien entendu , de tels projets doivent faire l\'objet de concertations, d\'aménagements au mieux des intérêts généraux (incluant les industriels ), il n\'empêche que leur finalité ne devrait jamais être oubliée.
Fut-ce au détriment de désagréments (réversibles) d\'ordre particulier.
En effet, la priorité n\'est malheureusement pas dans le domaine de l\'énergie et de l\'environnement à la protection à toutes fins d\'un décor, aussi sompteux soit-il.

Sauf à défendre que le réchauffement climatique n\'est qu\'une vue de l\'esprit, il importe donc de ne négliger aucune piste afin d\'en réduire , et son augmentation et ses effets.

Malheureusement, pour ce faire, seules quelques pistes industriellement et techniquement viables existent à l\'heure actuelle.
Parmi ces dernières, il en existe des efficaces certes mais beaucoup moins en termes de pollutions lourdes et non maitrisées, voire dangereuses pour la santé publique.
Qu\'au regard des particularismes des régions, certaines peuvent être implantées, d\'autres non.

Il se trouve que nous vivons au bord de la mer, là où les vents sont les plus \"efficaces\".
Il est donc naturel d\'envisager , ne serait-ce qu\' au titre d\'une solidarité et inter-générationnelle et inter-régionale ( voire au delà) , d\'utiliser ce type d\'énergie, même si elle n\'est que d\'apport.
De toutes les façons, toute production d\'énergie en France à l\'heure actuelle, ne vient qu\'en complément d\'autres. Tant pour des raisons techniques que politiques.

Prenez l\'exemple du nucléaire, malgré une efficience prouvée, elle ne peut supplanter des manques, dûs en autre, au refus de certaines populations à accepter une centrale dans leur région. (Je ne suis pas sûr, que vous en accepteriez une près de Pornichet, moi en tout cas certainement pas).

Prenez aussi , l\'exemple des barrages : les zones équipées ne suffisent pas au besoin global, et les conséquences en termes d\'environnement sont beaucoup plus irréversibles que ne peut l\'être l\'éolien.

Quand au solaire,on peut le regretter, il n\'est pas encore d\'une efficacité suffisante pour nous autoriser à nous passer de l\'éolien.

Il nous appartient donc , face à ces constats de prendre une position , qui n\'aura que peu d\'impact sur notre vie au quotidien ( visuel), mais beaucoup plus sur les générations qui vont suivre dans le cas ou nous ne le ferions pas.
Je n\'entrerai pas dans le débat economico-politique, sur la pertinence ou non des contrats en vigueur avec EDF , sur les connections ou connivences entre industriels du domaine. Je laisse à nos élus, le soin de veiller à ce que les règles du jeu soient saines et respectées.
Mais je ne pouvais pas, vous laisser émettre une opinion de façon publique, sans répondre, au regard des enjeux environnementaux auxquels nous, mais surtout nos enfants vont être confrontés.

Je demande donc à M. Priou, que je sais sensible au sujet, de prendre également en considération mon point de vue. Point de vue que je souhaite faire partager de façon publique par le biais de Pornichet.infos, s\'ils veulent bien reprendre mon droit de réponse.

Pour mémoire, en PS, je me permets de reprendre votre texte visible sur votre site.
En souhaitant bon vent au(x) projet(s) éolien(s), je vous prie de croire , Monsieur le Président, à mes sincères salutations.

Pascal Pichon
#11 - Le 24 avril 2010 à 06h26 par Alain Doré
Monsieur,

Je ne sais pas à quel titre vous estimez avoir un droit de réponse, car en aucune manière notre publication ne s'adressait à vous personnellement. Mais je vous remercie de l'intérêt que vous portez à notre position sur l'olien offshore, sur lequel chacun est en droit de s'interroger, et peut participer au débat sur son utilité. Contrairement à ce que vous laissez entendre, nous n'oublions nullement la finalité de tels projets au profit de la seule sauvegarde d'un décor. Vous aurez noté que nous avons essayé de nous documenter le plus objectivement possible, et notre avis est clair : l'éolien industriel n'a pas démontré son utilité du fait de son irrégularité chronique, et de son inefficacité. Mais vous avez noté que nous soutenons les initiatives qui conduisent à utiliser les énergies renouvelables en local pour réduire le recours au réseau de distribution, consommateur d'une part importante de l'énergie qu'il a vocation à distribuer. L'éolien industriel n'apporte rien ni sur le plan économique, ni sur le plan social, et est anti-environnemental : il n'a donc pas sa place dans le développement durable.
Je ne reviendrai pas sur les arguments développés dans la note que nous avons publiée. Mais j'attire votre attention sur le fait que les réactions de ceux qui mettent en doute nos démonstrations ne sont pas de démontrer en quoi celles-ci sont fausses, mais de faire appel à des considérations sur d'autres aspects, comme l'énergie nucléaire qui n'est pas sans poser de vrais problèmes (déchets, risques de catastrophes, prolifération etc.) mais qui a démontré son efficacité.
Je ne vous suis pas sur les barrages hydrauliques qui, certes, modifient la nature de façon irréversible, mais parfaitement maîtrisable, et apportent une capacité de stockage unique et parfaitement propre ; l'éolien ne peut leur être comparé !
C'est le rôle des politiques de proposer des choix. C'est le rôle de la société civile d'en évaluer les avantages et les inconvénients dans un débat honnête.
Je vous rejoins sur le fait qu'il ne faut négliger aucune piste pour lutter contre le réchauffement climatique : en premier lieu, freinons et si possible réduisons nos consommations d'énergie, donc nos comportements.

Avant de conclure, je rappelle que l'origine de la vie vient de la mer, et que la biodiversité est essentielle dans la chaîne alimentaire naturelle. Ne jouons pas aux apprentis sorciers en perturbant encore plus ce milieu si sensible : les conséquences en seraient dramatiques pour les générations futures .
Et puis aussi, il y a une règle universelle : le développement doit se faire dans la beauté.

Je vous invite à venir fêter les 80ans de Prosimar samedi midi, et nous pourrons en discuter.

Alain Doré
Président de Prosimar

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