Lors du conseil municipal du 10 mars dernier, la majorité Pelleteur a pris la décision de confier la gestion des deux ports à un futur concessionnaire privé. Comme lu dans la Presse, lundi 3 mai, ce choix est loin de convenir à un grand nombre de plaisanciers inquiets qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés ou coulés…

Afin d’obtenir des éléments, Valérie Fraux, conseillère municipale de la minorité, représentante de « Pornichet c’est vous  », a tenté d’en savoir plus. Le vendredi 30 mars, elle a rencontré Romain Siguier, élu en charge des ports. Un moment d’échange cordial, mais hélas, sur base d’un plan d’ARTELIA datant de 2017 et d’un croquis : bien maigre support pour un tel projet, engageant les Pornichétins et usagers des ports pour les 40 années à venir… 

A ses questions sur le cahier des charges comme :

quel type de porte à seuil ? 

quelle amplitude d’accès au port d’échouage par rapport à aujourd’hui ?

quel cubage de vases résiduelles à draguer ? 

comment sera traitée la digue Ouest et son étanchéité ? 

quelle profondeur de dragage envisagée pour le chenal d’accès et sur quelle longueur ? 

quel temps d’ouverture-fermeture de la passerelle dans la journée, etc. ? 

Toujours la même réponse, il faut attendre le travail du ou des concessionnaires qui seront retenus…

Seule information concrète obtenue lors de ce rendez-vous : l’objet du courrier adressé le soir même aux usagers des ports les informant d’une priorité qui leur serait réservée dans ce projet, tentant de rattraper l’erreur initiale de la réponse à la question (voir site internet de la ville) : « Les plaisanciers  actuels du port de Pornichet sont-ils prioritaires ? ». Réponse : « Il n’y a pas de priorité pour les garanties d’usage. Dans un souci d’égal accès au domaine public portuaire… » ! 

Quant aux mystérieuses 7 pré-études environnementales, elles semblent être « top secret »… Il nous est demandé d’attendre la commission de Délégation de Services publiques (DSP) pour en savoir plus. Que cachent les pré-études environnementales que la ville ne daigne pas mettre à disposition des élus, des plaisanciers, des administrés ? Y a-t-il un « loup » salé ?


Valérie Fraux s’inquiète à double titre : 

la faisabilité financière et technique et les risques correspondants pour la ville, 

les garanties et les conditions financières pour les plaisanciers candidats 

Les prix d’acquisition des « garanties d’usage » sont déjà fixés, mais les coûts des travaux ne sont pas plus connus que le futur concessionnaire. L’expérience de l’arrêt du dragage (35 000m3) du port d’échouage en 2014 par le Tribunal Administratif appelle à la prudence : au vu du volume de sable, vase (polluée ?) et rochers à évacuer, le projet devra être soumis à Enquête Publique et validé.

Enfin, quelle est la nature du versement de garantie demandé aux candidats plaisanciers, d’un montant égal à 10% du montant total de la redevance sur la durée de la convention (de 10 à 240 K€ suivant la taille du bateau) ? Risque de perdre cette somme ? Pas d’intérêts pendant 5 ans ? 

Un projet précipité et mal maîtrisé malgré l’anticipation 

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