A l’image de la météo, le climat était bien orageux dans la salle du conseil municipal, ce lundi soir. Ainsi, lors de l’approbation du procès-verbal du 26 mai, Alain Peny, élu d’opposition, s’est insurgé qu’on lui prête des propos qu’il n’aurait pas tenus lors du débat improvisé sur l’encours de la dette. Pour Robert Belliot, cette accusation à l’encontre du personnel administratif en charge de retranscrire les échanges, est grave. Le maire a donc proposé à Alain Peny de réécouter l’enregistrement.
La présentation, par le cabinet Alterea, du bilan carbone de la commune, réalisé dans le cadre de l’Agenda 21, a, une fois n’est pas coutume, fait l’unanimité. Pornichet est bon élève et semble en mesure d’atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement. Jacques Lambert regrette néanmoins que l’ensemble de la population ne soit pas plus sensibilisé et intégré au processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Quelques chiffres : la commune émet 3 352 tonnes d’équivalent CO2 en 2010, ce qui correspond à 327 tours de la Terre en voiture. Elle consomme 80 000 litres de carburants. Les services administratifs ont fait de gros efforts sur la consommation de papier avec 7 tonnes (175 arbres), ce qui est mieux que la moyenne nationale. Le fret reste le gros point noir de ce bilan et c’est dans ce domaine que la commune pourra améliorer ses chiffres.
En demandant, si les élus avaient des questions, l’experte du cabinet Alterea a dû être bien surprise de voir le débat dévier très rapidement vers l’hippodrome. C’est la coutume à Pornichet ! Auparavant, majorité et opposition avaient tout de même regretté que la ligne Hélyce ne desserve pas Pornichet, une grande majorité des actifs travaillant sur Saint-Nazaire. Pas d’économies de carburant et de CO2 donc, en ce domaine, pour les Pornichétins.
Inauguration : des chiffres « fantaisistes »
Jacques Lambert entre le premier sur la piste de l’hippodrome, au sujet du coût de l’inauguration : « On entend les chiffres les plus fous. Certains parlent de 500 000 euros ! Qu’en est-il réellement ? ». Des chiffres qui agacent profondément Robert Belliot : « C’est vraiment n’importe quoi ! En fait, il en coûtera aux contribuables Pornichétins, entre 30 000 et 40 000 euros, pas plus. En effet, dans le cadre d’une convention avec le casino, nous avons 123 000 euros de disponibles pour le financement. En outre, nous avons obtenu beaucoup de choses gratuites pour cette inauguration, telle que la Garde Républicaine. Aussi, nous sommes soutenus par de nombreuses entreprises locales qui ont donné leur contribution. Nous faisons de plus en plus appel à des partenariats privés, ça ne se faisait pas avant. C’est bien, et cela démontre qu’avec une bonne gestion, on peut faire de bonnes choses ».
Jacques Lambert déplore toutefois que la contribution du casino soit entièrement engloutie dans cette manifestation. Et l’ancien maire d’être encore plus critique lors de l’exposé du rapport de délégation de service public pour l’établissement Pornichétins. En effet, il apparaît que le chiffre d’affaires du casino est en baisse de 4,6 % par rapport à l’exercice précédent. Néanmoins, la situation est à modérer puisque les jeux traditionnels (roulette, black jack, poker) sont en forte hausse de 56 %. Comme partout ailleurs, les machines à sous n’ont plus vraiment la côte avec une baisse de plus de 8 %.
« Nous n’allons pas débattre sur la moralité des casinos. Vous avez décidé de tout miser sur l’hippisme. Le casino est une activité très importante pour Pornichet. Avez-vous mesuré le risque qu’il y a, à terme, d’empêcher celui-ci de se développer ? Le casino pourrait dépérir, voire même disparaître, et on ne se bousculera pas pour occuper le bâtiment. Nous aurions préféré un projet qui mêle les deux activités, casino et courses. C’est l’avenir ! », interpelle le leader de la gauche pornichétine. Une occasion que n’a pas ratée Robert Belliot pour sortir un joli joker de sa poche : « Depuis le début de l’année, le casino est en progression de 11 %, loin devant celui de La Baule ! Il ne faut pas tout mélanger. Avec l’hippodrome, la mairie reste un peu maître du jeu ».
Nouvelle discorde pour l’adoption du principe de délégation pour l’exploitation du site de l’hippodrome, et les propositions de tarifs pour la location des salles et tribunes. Car, pour les trois ou quatre mois à venir, c’est bien la commune qui va gérer l’hippodrome en régie, ce qui laisse l’opposition perplexe quant au manque d’anticipation de la majorité. Alain Peny ne se fait pas d’illusion « sur ce qui se trame ». Il ajoute : « J’imagine que c’est la SEM, puisque la commune y est largement majoritaire, qui va postuler pour obtenir la délégation. Nous ne voulons pas participer à cette mascarade, d’autant que vous avez refusé qu’un membre de l’opposition puisse y siéger ».
Jocelyne Carnac, nouvelle adjointe
Le conseil municipal a procédé à l’élection d’une nouvelle adjointe, pour remplacer Martine Jungblut, démissionnaire. A noter que cette dernière reste conseillère municipale. Robert Belliot a présenté Jocelyne Carnac à la candidature, aucune autre ne s’étant fait connaître. Après un vote à bulletins secrets, elle a été élue avec 19 voix sur 26 votants.
A noter que le conseil municipal a adopté une augmentation de 25 % des indemnités octroyées aux conseillers municipaux délégués. Alain Peny a indiqué laisser les indemnités qui lui incombent à la disponibilité de la commune, ne souhaitant pas les cumuler avec sa retraite d’élu.
A suivre : le compte administratif.
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