Le dossier a été rejeté parce que « l’offre répondait trop partiellement au cahier des charges », en cause la forte inflation des matières premières. La lecture du « rapport d’analyse des offres » présente un tout autre visage. De qui se moque-t-on ?

Il est impossible d’obtenir les cahiers des charges (CCAP & CCTP) encadrant l’appel d’offres, le maire refuse de les communiquer. Pourquoi ? Que cache ce refus ?

Déjà publié : la ville met en suspens le projet des ports


Présentation de l’investissement initial

Malgré toutes les lacunes listées dans le« rapport d’analyse des offres » , le budget des investissements initiaux était estimé à 62,1M€ avec une sous évaluation importante de « la garantie à la première demande » (garantie bancaire) et des dépenses d’exploitation notamment sur le dragage des boues et de leur fréquence.

Nous sommes bien loin de l’évaluation à 40M€ que le maire avait annoncé dans les réunions publiques.

Quel financement était prévu

Fonds propres : 2,1M€

Emprunt bancaire: 35,5M€

Garanties d’usages : ~31,5M€ (liste des bénéficiaires) ~8,5M€ (liste d’attente)

L’autofinancement dégagé par la concession du port de plaisance : ~12 M€

 

Incidences d’un tel projet sur l’environnement

Cette réflexion se limitera à une éventuelle construction du port a seuil 

 

Envasement :

Surface d’exploitation : ~12 ha

Approfondissement du bassin : 0,4 m

Volume des boues à évacuer : 48.000m3

Envasement annuel : ~20.000 m³ 

 

Que va-t-on faire des boues de la première extraction ?

Que va-t-on faire des boues liées à l’envasement annuel ? 

 

Impacts du projet de réaménagement port sur les tendances futures

 

Le rehaussement de la digue à la cote 7 m CM.

En fonction des choix d’ingénierie opérés pour l’enracinement sur le haut de plage, et de l’éventuelle amélioration de l’imperméabilité des couches d’enrochement, cet aménagement va bloquer une partie du débordement qui a lieu aujourd’hui vers l’intérieur du port. Ceci aura principalement trois effets à plus ou moins long terme :

Accentuation de l’engraissement côté plage. Cet engraissement va entraîner une augmentation de la cote topographique le long de l’ouvrage, possiblement jusqu’à la cote limite de 7 m CM. Des opérations de brouettage pourront alors être prévues pour réacheminer ce stock plus au Nord de la plage sur les secteurs souffrant d’un déficit. Sans brouettage, la plage pourrait à terme atteindre la cote 7 m CM et continuer à déborder l’ouvrage par le haut.

La mise en place du mur de retenue avec une porte à marée.

Cet ouvrage aura pour effet de « bloquer » le stock sableux au niveau de la passe (au lieu de le laisser rentrer librement dans le port comme aujourd’hui). Lors des phases d’ouverture de la porte, le sable pourra alors entrer dans le port au moment du flot, ou être éjecté plus au large lors du jusant par le courant de chasse créé par la porte. Par contre, la fermeture de la porte à marée sur une période de plusieurs heures et la stagnation de l’eau du port, va favoriser le dépôt de particules très fines avec pour conséquence la création de vase en quantité supérieure à la situation actuelle.Il est difficile d’estimer quel sera le bilan résiduel de ce mouvement alternatif. Néanmoins, le sable qui sera entré dans le port ne pourra plus en ressortir à la renverse des courants, le surcreusement à la cote + 0.4 m CM faisant effet de piège à sédiment.

L’approfondissement à la cote + 0.4 m CM, ceint de protections de type palplanches, produira également un effet de piégeage des sables entrants par le Sud sous le viaduc. Il conviendra par ailleurs de prévoir un aménagement en butée de plage afin de maintenir le stock sableux du haut de plage et éviter qu’il se déverse dans le bassin approfondi. Le design de cet aménagement devra faire l’objet d’un examen approfondi dans la mesure où il va créer une « marche » avec un approfondissement brusque en pied de plage. Le profil en bas de la plage ne sera alors plus en pente douce comme aujourd’hui, mais s’apparentera plutôt à un bord de piscine ou de lac, avec une hauteur d’eau importante immédiatement après l’ouvrage (profondeur de 1.8 m et dénivelé entre le bas de plage et la surface de l’eau d’environ 4 m à Basse Mer et 1 m à Pleine Mer). Une réflexion spécifique est à prévoir en termes de techniques d’ingénierie, de signalisation et d’usage vis-à-vis de cette transition nouvelle dans le profil de la plage.

 

N.B. tous les éléments cités ci-dessus sont extraits du rapport d’études techniques et environnementales du projet de réaménagement des ports

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