À, l’heure du déconfinement, de l’accès à la grande bleue sous un ciel azur tous les voyants semblent se mettre au vert, pourtant des zones sombres se cachent dans certains coins de la ville.

Il y a quelques jours une jeune femme a élu domicile sous le porche de l’église de St-Sébastien de Pornichet. De nombreuses personnes témoins de son installation ont alerté les associations qui elles-mêmes ont fait remonter l’info aux services de la commune, soit le CCAS, Centre Communal d’Actions Sociales, en clair, une appellation particulièrement explicite.

Après quelques coups de fil et mail infructueux pour cause d’absence, le service de la Ville a pu être joint  pour donner cette réponse pour le moins surprenante : « Nous allons lui donner les coordonnées du 115 ».

Pour ceux de nos lecteurs qui ne connaîtraient pas le 115, ce numéro est à joindre pour et par les personnes en grandes difficultés, un peu comme le 18 pour les pompiers en cas d’incendies.

Si la seule réponse que peut apporter un Centre Communal d’Actions Sociales à l’un de ses résidents en difficulté est de lui demander d’appeler le 115, l’on peut s’interroger sur l’efficacité voire l’utilité de sa mission.

La misère et la détresse dérangeraient-elles dans ce Pornichet si propret, si lisse, si bien peuplé ?

Il semblerait que oui, car si la Mairie préfère botter en touche, les responsables ecclésiaux locaux ont signifié, eux-aussi que la présence d’une SDF n’était pas souhaitable sous le porche de son église.

Bref, changez de trottoir on ne veut pas vous voir !

« Nautis Neptunus favet amicus » telle est la maxime gravée au blason de la Ville, peut-être résume t-elle tout son esprit, les nantis y sont bienvenus, pas les autres !

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