Sur la forme :
Une unanimité sur ce sujet est surprenante tant cette question est personnelle, prise en conscience, sans référence politique gauche-droite. De la part de tous les élus du Conseil municipal il n’y aurait aucune voix demandant un geste d’humanité pour ces réfugiés ? De surprenant cela devient effrayant.
Sur le fond :
La gestion pratique, matérielle, financière, sociale des populations migrantes est difficile. Faut-il pour autant les ignorer, les repousser, les chasser ?
Les réfugiés, d’où qu’ils viennent, ont fui au péril de leur vie, la guerre, la violence, la dictature, la misère, la faim, la mort.
Ces hommes, femmes, enfants ont traversé des épreuves dans l’abandon de leurs racines, de leurs pays, de ce qu’ils et elles étaient. Toujours dans la perte et la séparation, toujours victimes.
Bien que ce ne soit pas sur « nos » plages, comment oublier l’image d’un corps d’enfant sur une plage ? On ne peut s’indigner quand des images sont si cruelles, si violentes à voir, et en même temps, lorsqu’on pourrait agir un petit peu, fermer les yeux, les oreilles à l’appel désespéré d’hommes et de femmes qui veulent juste vivre (et même survivre dans des conditions indignes de la France), dans un pays en paix.
« Accueillez-les chez vous ! ». D’aucuns se cachent derrière des invectives adressées à celles et ceux qui réclament une Fraternité comme écrit dans notre devise nationale, une main tendue à notre prochain. D’autres, nombreux, agissent pour l’accueil : la solidarité individuelle, associative existe, et heureusement et aussi pour bien d’autres maux de notre société.
Cela n’exclut en rien les solidarités qui devraient être celles de l’Etat, des collectivités, de toutes nos villes de France.
La tâche serait moins ardue si elle était partagée. Chacun peut « faire sa part » comme dit le colibri (Pierre Rabhi). Des villes voisines le font : Préfailles, Saint Brévin…. Batz-sur-Mer, petite ville, nous montre l’exemple en accueillant 35 personnes. En proportion de notre population Pornichet devrait en accueillir 125 !
Ces réfugiés ne sont pas si nombreux au regard de la population française, au regard de toutes celles et tous ceux qu’on a accueillis en d’autres temps de guerres et de misère. Nous sommes nombreux à avoir un ou des ascendants immigrés.
Au lieu de reproches sur leurs difficultés d’intégration, essayons de leur donner une place, de les connaitre, de les reconnaitre comme faisant partie de notre humanité.
Le 01/12/2023 par juju dans
Conseil Municipal Valérie Fraux communique : "Mémoire, raison et déni"
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