« Une campagne dure », sont des propos souvent entendus. Quelques semaines après les résultats, les candidats, têtes de listes ou non, s'inquiètent des articles ou des commentaires publiés.
Media-Web reçoit des demandes curieuses. Les mêmes qui considéraient il y a quelques années qu’« internet n'est pas la vraie presse » la regardent maintenant différemment, pas pour son contenu en l'occurrence mais pour sa « rémanence ». En effet, ce qui est écrit dans le journal « papier », est lu etmémorisé dans le cerveau de quelques-uns mais le « canard » souvent va au feu ou à la « récup papier ». Quelques exemplaires seulement sont sauvés de la destruction, et donc les données souvent oubliées. La formule « les paroles s'envolent, les écrits restent » s'incruste sur le net. La Toile (internet) c'est la mémoire et le service d'un adorable petit archiviste qui en quelques millisecondes vous rapporte des dossiers légers à consulter où vous voulez ; à vous d'éplucher.
Voir son nom présenté avec « responsable de la section ceci » ou « délégué de cela », donner une interview, voir sa photo, cela fait plaisir et puis cela « sert la cause ». Quelquefois flattés par un article, les candidats remercient même, oubliant qu'il ne s'agit pas d'un publireportage. On remercie pour une attention, un compliment, un cadeau, pas pour un article et surtout pas pour un article sur un sujet politique. Ce qui peut se comprendre d'un responsable d' une association qui va être mieux connue et pouvoir faire plus de choses n'est pas recevable d'un candidat politique.
À notre oreille chatouilleuse ces remerciements-là sonnent déjà comme une menace. Un candidat gagne-t-il les élections ? Il nous a achetés. Et s'il les avait perdues, un autre sans doute nous aurait acquis. Merveillleux métier !
Écrivons-nous sur l'indépendance ? nous avons besoin de nous justifier. En aucun cas.
Voyons maintenant que les élections sont presque passées comment réagissent certains engagés en politique, militants ou candidats, à Pornichet et ailleurs. Difficile de ne pas mettre dans le même « sac » des méthodes qui tiennent plus de l'intimidation que de la transparence dont bien entendu, nous nous réclamons tous.
La fièvre de la bataille étant tombée, certains relisent les commentaires, et reviennent, non pas sur ceux qu'ils ont écrits, (bien à l'abri derrière le pseudo qu'ils ont choisi comme l'usage d' Internet le permet), mais sur ceux où ils ont été mis en cause. Alors qu'ils se plaignaient de suite d'avoir été modérés quand leurs propres attaques étaient trop violentes par exemple, ils ont cette fois bien pris leur temps. Nous n'avons pas reçu sur Pornichet-infos une seule fois un message disant « merci de retirer mon commentaire - que je regrette ». Pendant la campagne, ces contributeurs n'avaient pas répondu directement et sous leur nom, aux commentaires dirigés contre eux, bien conscients qu'en soufflant sur leurs propres braises, ils propageraient le feu. Ils n'avaient pas non plus souhaité de « modération ».
Maintenant, ils veulent que soit fait le ménage, en toute discrétion.
Voici quelques cas de cet esprit de 1984 : « Je vous demande de retirer mon nom de cet article, cela porte tort à mes affaires » demande un militant, même attente d'un autre alors qu'il était candidat. La protection de la liberté est toujours du même côté : le mien. « Je vous demande de modifier », pas le jour, le lendemain, ce n'est pas de la rectification d'erreur, c'est de la rectification d'image.
Mieux encore, « si vous ne retirez pas les commentaires, je vous demande de retirer l'article ». Article précisons-le, d'information brute : trois lignes, sans aucun éclairage.
Pour faire de la politique il faut avoir le cuir épais, et pourtant tout est brûlures et égratignures à recevoir, ainsi un article sur une méthode de communication a provoqué un torrent de remarques, un candidat et sa troupe s'estimant injustement « attaqués », alors que la transposition est très facile dans tous les partis. Le billet était titré pour ce candidat, puisqu'il avait voulu en faire « une pub ». Que celui qui donne la règle ne se plaigne pas qu'elle soit appliquée : souvent la pub parodie. Qui pose s'expose.
Ainsi, pâtissant d'erreurs avérées de leurs petits camarades de parti pendant la campagne d'autres s'indignent « vos informations n'étaient pas vérifiées ». Bientôt nous sera-il demandé « je ne veux pas que l'on me voie en photo avec tel ou tel ou que mon nom y soit associé » ? Virginet a de beaux jours devant lui. Internet permet la modification des données et nous devons tous réfléchir au double tranchant de cette magnifique épée.
En effet, il est inquiétant de remarquer que ceux qui prétendent à s'inscrire dans l'Histoire (l'élection est un début) veulent déjà réécrire leur petit passé. Le plus simple pour eux ne serait-il pas de préférer l'anonymat, l'action discrète. Ils pourraient ainsi être utiles, servir leur cause, se préserver mais sont-ils si fragiles ? Afficher déjà de l'intérêt pour de telles méthodes de pouvoir est effrayant.
La presse propose un outil trop peu utilisé dans ce domaine : c'est le droit de répondre, Média-Web ne l'a jamais refusé, ni dans les articles, ni dans les commentaires.
Le 20/03/2023 par Aldo dans
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