Il est arrivé avec 30 minutes de retard. Il est parti avec une heure d’avance. Autant dire que Robert Belliot n’avait pas de temps à perdre ce lundi après-midi. Il entendait bien faire passer son message le plus clairement et rapidement possible.
Directement en lien avec l’Office de Tourisme et son assemblée générale, où la présidente, Christiane Klein, avait préalablement pris soin d’excuser l’absence d’Yves Buisson, en arrêt , le maire n’a pas caché son mécontentement quant à la situation du directeur. « L’office de Tourisme est géré par sa présidente et le Conseil d’Administration, c’est entendu. Mais la municipalité est son premier contributeur. Nous avons donc notre mot à dire ! Nous n’avons pas apprécié les démarches effectuées dans ce dossier, notamment l’avenant au contrat de travail signé avec le directeur de l’Office de Tourisme. Les prétentions de ce Monsieur ne sont pas acceptables. Je n’ai jamais fait de misère à Monsieur Buisson. S’il veut partir, il part, mais il n’aura de pont en or ! ». C’est clair, la gestion des ressources humaines ne peut se faire sans l’aval de la municipalité.
Egalement bousculé par son opposition sur une éventuelle municipalisation de l’Office de Tourisme, Robert Belliot entend tordre le cou à la rumeur. « Soyons clairs ! Je n’ai jamais parlé, je n’ai même jamais pensé faire un Office de Tourisme municipal. Ce n’est pas ma religion, comme c’est le cas ailleurs comme au Croisic », indique-t-il. Par contre, le maire précise sa vision sur la politique et son organisation à l’avenir : « A l’avenir, je n’exclus pas de faire une Société d’Économie Mixte. Ce sera un sujet à débattre ».
Face au directeur du Casino, Robert Belliot ne s’est pas défaussé quant à la politique menée en faveur du développement de l’hippodrome. « Le directeur du casino le sait bien, son établissement est très bien géré. Je soutiens le casino. Mais il faut regarder ce qu’il se passe, les recettes sont en baisse », indique le maire. On en sait un peu plus quant au fonctionnement du futur hippodrome : « Une S.E.M sera mise en place. Avec les tribunes et les salles pour accueillir les séminaires et les groupes, nos investissements seront rentabilisés. L’hippodrome doit devenir un lieu important pour le développement économique de Pornichet », explique-t-il. Robert Belliot assure également une amplitude plus importante d’ouverture de jours et soirées de courses : 30 jours pour 8 à 9 réunions PMU. Les premiers trotteurs s’élanceront le 2 juillet, et l’inauguration aura lieu la veille avec la Garde Républicaine. Enfin, en réponse à une question, Robert Belliot s’engage pour que l’hippodrome porte bien le nom exclusif de Pornichet, et qu’il ne sera pas associé à celui de La Baule.
Concernant le mini-golf, son évolution se précise : « Regardons ce qui se fait ailleurs ! Le golf miniature doit être confié, avec délégation de service public, à des professionnels dont c’est le métier. Nous avons acheté une licence IV pour le bar. Pour le moment, l’endroit n’est pas attirant ».
Robert Belliot a également indiqué que la prochaine saison verra le service de navettes renforcé : « Tout Pornichet sera couvert, même les endroits plus reculés pour permettre aux visiteurs de découvrir notre patrimoine ». La fréquence sera également augmentée.
Avec le dossier de la station Shell, le maire s’éloigne des aspects touristiques, mais dans son élan, il n’a pu s’arrêter en si bon chemin. C’est certainement sur ce point que l’assemblée a ressenti son plus grand agacement. « J’entends n’importe quoi sur les chiffres ! Le rachat de la station Shell nous a coûté en tout et pour tout 310 000 euros et non 1 million comme ça circule à Pornichet ! Ce qui est sûr, c’est qu’une fois le terrain nettoyé, il vaudra 1 million ! Ce prix d’achat, négocié avec Shell, comprend le terrain, la décontamination, et le salaire des employés pour quelques mois », s’exclame Robert Belliot.
Enfin, questionné sur la création des SEM, et le projet qui se mettra en place à la fin de la concession du port d’échouage, Robert Belliot insiste sur sa vision de service public : « Je veux un port à la portée de tous, pour les petits retraités comme pour les fortunés. Quand une concession se termine, elle se termine, c’est comme ça ! Je raisonne « Bien public ». Nous avons déjà des contacts pour la remise aux normes », conclut-il.
Une déclaration appréciée par la trentaine de personnes présentes et que le maire aurait pu achever ainsi : « A bon entendeur ! »
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