Le marché de Noël de Pornichet ne devait pas avoir lieu cette année ; Jérôme Audrain, le président de la nouvelle association des commerçants et artisans (Com'Art) l’évoquait dans nos colonnes, début novembre, en ces termes : « Rien n’était prévu pour cette année, ne me demandez pas pourquoi ».
C’est donc dans une semi-urgence que s’est décidé le maintien du marché de Noël qui se tenait auparavant sur la place de marché, près du manège. Dans le même temps, il est pris la décision de l’installer autour de l’église, et jugé alors comme : « Un lieu plus central et une bonne manière d’obtenir du consensus ».
L’analyse de Jérôme Audrain est sans fioriture : « En positif, une bonne ambiance ; en termes de ventes, c’est très mitigé, certains chalets ont bien fonctionné, d’autres n’ont presque rien fait. On a ressenti que les achats étaient moroses, est-ce le fait que les marchés de Noël déclinent d’une façon générale ? On a eu du passage, certes pas suffisamment, mais ça n’achetait pas forcément ».
Côté animation, des associations sont montrées du doigt : « L’on déplore l’attitude d’associations qui n’ont pas voulu s’investir et se déplacer, alors qu’elles sont subventionnées par la mairie. Je trouve honteux qu’elles demandent de l’argent pour participer à cette animation, cela sera relayé en réunion publique ».
Une réunion prévue en début d’année pour « connaître la position de la mairie sur le prochain marché de Noël ; savoir si elle participe ou pas ». Car : « L’on pensait que la municipalité aurait fait un effort au niveau de la décoration. Nous avons eu un budget pour la partie technique et c’est tout ».
« Il faut être réaliste ; c’est plutôt raté, même si l’union des commerçants a fait son travail » confie cet exposant ; « Il n’y avait pas d’éclairage et pour la déco, des sapins verts… On s’est cru à Sarajevo ».
«Si je fais mes comptes, j’ai travaillé à perte » confie Ludmila Cavallo, son chalet est l’un des derniers encore ouverts, nous sommes à l’heure de la « remballe » ; pourtant annoncé jusqu’au 28, le marché de Noël de Pornichet est déjà pratiquement fermé depuis hier.
450 € la location du chalet pour 15 jours d’occupation semble très excessif au vu des retombées financières pour cette commerçante. Elle vend un produit original : du thé en boules, importé de Chine qui se déploie en fleur une fois plongé dans l’eau frémissante.
Elle déplore également, un marché de Noël au pied d’une l’église « Sans lumière, sans crèche, sans âme ». « Les chalets sont très bien, notre décoration intérieure sympathique, mais dehors, c’était terrible, aucune ambiance de fête, pas d’animation ».
Le constat est pratiquement identique pour Pierre-Germain Roux (vins et boissons chaudes) « L’emplacement n’est pas bon, il n’y a pas moyen de se garer autour de l’église ; rien n’a été prévu pour les enfants, l’on sait bien qu’avec des animations pour eux, les parents restent ».
Pourtant, cet exposant se veut optimiste : « Je pense qu’il y a du potentiel » et il compte bien revenir l’an prochain tenter de nouveau l’expérience.
En conclusion, Jérôme Audrain pense que le marché de Noël n’est pas un échec ; mais : « Ce n’est pas un énorme succès ; en tout cas, on a assuré la continuité pour l’organiser avec beaucoup plus de moyens l’année prochaine ». À ce titre : « Il faut arrêter de faire des comparaisons entre La Baule et Pornichet, on n’a pas vraiment les mêmes budgets.
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