Quel est le niveau de l’encours de la dette de la commune de Pornichet ? C’est ce débat, un mois avant que ne soit présenté aux élus le compte administratif 2010, qui a été posé au conseil municipal, avant même d’attaquer l’ordre du jour. Au jeu de « C’est nous qui avons les bons chiffres », le maire, Robert Belliot, qui avait visiblement anticipé, a fait intervenir « son » Directeur Général des Services, pour présenter des graphiques sur les dix dernières années. Robert Belliot assure que : « Les emprunts de la précédente mandature s’élevaient à 15 millions d’euros. Les emprunts de notre mandature se montent à 12 millions d’euros ». Pour le moment, serait-on tenté d’ajouter, puisque s’il faut comparer ce qui est comparable, Robert Belliot et sa majorité n’en sont qu’à mi-mandat.
Didier Cressot, le DGS, s’est évertué à démontrer une continuité et une stabilité dans l’évolution financière de la commune. Ainsi, les montants des investissements s’établissent à 11 millions d’euros pour 2009, et 9 millions pour 2010, des chiffres comparables au précédent mandat. L’épargne nette en 2010 est de 3 046 000 euros, là aussi rien de choquant par rapport à l’ère Lambert. Robert Belliot n’a pourtant pas manqué cette remarque : « En 2003, l’épargne nette de la commune était de 700 000 euros. Là, vous auriez pu vous inquiéter ! », lance-t-il à l’opposition. « L’encours de la dette, si on calcule bien, sera d’environ 16 millions d’euros. La situation ne se dégrade pas. Nous sommes dans un cycle normal », ajoute le DGS.
En l’absence de Jacques Lambert, c’est Alain Peny qui s’est insurgé contre cette présentation « partiale ». Il ajoute : « C’est facile de faire de la manipulation avec les chiffres, avant même que nous ayons les comptes et les chiffres définitifs ». Et Robert Belliot d’affirmer et d’assommer : « Ce n’est pas de la manipulation. Vous verrez lorsque l’on vous présentera le compte administratif. Vous verrez ce qu’est une bonne gestion et comment nous avons redressé la situation en trois ans ». Alain Peny conclut le débat en forme de défi au maire : « Je prends le pari qu’il y aura 23 millions de dettes à l’issu de cet exercice ». Réponse prochainement.
« Le meilleur dossier pour le mini-golf »
Lors de l’assemblée générale de l’Office de tourisme, Robert Belliot avait annoncé son intention de confier la gestion du mini-golf à un délégataire privé. L’objectif est de redonner du dynamisme à cette activité et de retrouver tout ce qui faisait la réputation du site pornichétin, il y a quelques années. Un appel d’offres a donc été lancé, six candidatures ont été étudiées par la commission, « en l’absence du maire qui n’a été averti du choix qu’à son retour », précise-t-il, et c’est le dossier présenté par la SARL L.S.E (Loisirs, Sports, Événements), gérée par deux associés, qui a été retenu pour un contrat de deux ans et demi. Classique.
La gauche y a pourtant vu un petit problème : « Nous ne contestons rien sur le fond, la commission a fait son travail, vous nous faites une proposition, on en prend acte. Mais nous ne prendrons pas part au vote. Notre remarque est déontologique car c’est le parent d’un élu qui a été retenu », indique Alain Peny. Là aussi, Robert Belliot a soigneusement préparé son argumentation : « On m’a dit que c’était de loin le meilleur dossier. Il faut être transparent et tout dire : il y a un enfant d’élu de notre côté, et son associé est le fils d’un ancien élu de Monsieur Lambert. Je n'en ai rien à faire qu’ils soient d’un côté ou de l’autre. Ils en veulent ! Je suis déçu que vous veniez sur ce terrain-là. On ne peut nous accuser de favoriser l’un ou l’autre ». Petits sourires à gauche, mais finalement pas de polémique.
Une délibération qui n’a pas PLU
En proposant de mettre sur la table deux délibérations de dernières minutes, Robert Belliot a une nouvelle fois provoqué l’ire de l’opposition peu encline « à se faire avoir encore une fois ».L'une de ces délibérations portait sur l'acquisition d'une licence IV de débit de boissons. Une opposition également assez mécontente de la manoeuvre du maire lorsqu'il s'est agi de modifier le Plan Local d’Urbanisme sur le site de l’ancienne station-service Shell, récemment déconstruite et dépolluée, pour permettre un projet de complexe hôtelier sur ce secteur. L’enquête publique s’est achevée le 26 mai, et la perspective de voir un nouvel établissement s’installer à Pornichet fait déjà tousser chez les professionnels. Ces derniers semblent craindre une offre trop importante et la mise en danger économique d’hôtels plus modestes.
Dans un second temps, le conseil municipal a voté la modification de classification dans le PLU de parcelles à proximité du village d’Ermur, pour l’ouverture à urbanisation immédiate, et la préservation du commerce de proximité.
Prochaine séance du conseil municipal : jeudi 23 juin, à 20 h 00.
Pornichet Infos : Flux RSS | Newsletter | Favoris | Plan du site | Galeries photos | Liens | Contact
Réseau Media Web :
Saint Nazaire | La Baule | Le Pouliguen | Le Croisic | Batz Sur Mer | Guérande | La Turballe | Saint Brevin | Angers | Nantes | Brest